SAIGON
- fferrard
- 21 janv. 2019
- 3 min de lecture

17 janvier 2019, on y est!
Après des mois de préparation et quelques fêtes, le jour du grand départ en Asie est arrivé. Le salon et la cuisine de Kester sont en chantier d’affaires diverses de voyage… on prend ou on ne prend pas ? On parvient tant bien que mal à boucler les sangles… cinq sacs à dos et une guitare. Le rendez-vous est fixé à la gare de Bruxelles-Midi avec Bonne-Mamie et Bon-Papa pour les grands adieux.
16h17, après quelques échanges de regard émotionnés, le TGV quitte la gare en direction de l’aéroport Charles De Gaulle à Paris. Et zut, j'ai oublié mes tongs à la maison… ;-)
20 heures plus tard, après un vol sans encombres, arrivée sur le sol vietnamien, in the heat of the night. Saigon. Quelle agression ! La chaleur, le vacarme, la pollution… ce n’est pas une claque, c’est un coup de boule. On a quitté Bruxelles sous 3°C, et nous voilà soudainement avec une température ambiante de plus de 30°C.
Saigon… depuis 1975, c’est 'Hô Chi Minh City’ l'appellation officielle, mais ici tout le monde dit encore Saigon. Les enfants sont d’abord frappés par la quantité inestimable de motocyclettes. Ils sont parfois 6 sur une seule moto (!). Ce sont de véritables corsaires de la route… et des trottoirs. Bien qu’ils maîtrisent avec un certain 'talent' leur engin, on a le sentiment que le danger d’accident est permanent. Pour traverser la rue, il faut se lancer sous peine de prendre racine sur le trottoir. Les Vietnamiens ne vont pas s’arrêter, ils vont vous éviter… D’ailleurs, le trottoir, il n’existe pas pour les piétons, il est envahi par les motocyclettes (qui les empruntent pour éviter d’être coincés dans le trafic), les voitures (qui les empruntent pour se garer) ou les commerçants (qui y installent leurs échoppes ou leurs tables et chaises pour manger). Le piéton prend l’espace qui lui reste en slalomant entre le bord du trottoir et celui de la route. A côté du tapage et du chaos routier, il faut faire face à une chaleur humide omniprésente et respirer un air pollué qui n’a pas son pareil en Europe. La pollution n’est pas que dans l’air mais aussi dans l’eau et au sol. Aucun traitement des déchets, tout se jette dans la rue. Les enfants sont particulièrement frappés par tant de saleté.
La première sortie dans la ville nous fait passer par le palais de la réunification (ou de l’indépendance), symbole de la fin de la guerre du Vietnam en 1975. Nous ouvrons surtout les yeux à tous les coins de rue car il y a toujours quelque chose qui se passe ici. Le marché de Ben Thanh est également un emblème de la ville. Vieux de plus de cent ans, il est énorme, fourmillant, plein d’odeurs et on y vend de tout, ce dès 4 heures du matin.
Le 2ème jour, nous prenons un bus en direction des célèbres tunnels de Cu Chi, réseau gigantesque de galeries souterraines étroites (près de 250 km de tunnels), construit principalement par les Viet-Congs (force armée communiste entre 1955 et 1975) pour s’y cacher, stocker du matériel de guerre ou encore des réserves de nourriture. Une visite incontournable si on veut comprendre combien les Viet-Congs étaient courageux et rusés dans leur tactique de guerre contre les Américains.
Petite matinée à l’ambassade du Cambodge pour obtenir nos visas d’entrée. Ensuite, on re-boucle les sacs. On sent que le voyage peut vraiment démarrer… rendez-vous dans le Delta du Mékong, le bout de ce fleuve mythique de plus de 4.000 km qui prend source dans la région du Tibet. Notre itinéraire de ces 3 premiers mois nous fera remonter - avec quelques écarts - le Mékong jusqu’au Yunnan en Chine…

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