Kampong Cham, la douceur de vivre...

Après 6 jours passés à Siem Reap, nous quittons définitivement les temples d’Angkor. Quelle chance d’avoir passé presque une semaine entière dans cette vaste cité historique qui faisait partie de notre imaginaire depuis la petite enfance. Nous avons enfin pu entrer dans le «Livre de la Jungle» ! Même si la horde de touristes chinois est venue par moment casser le mythe, nous avons adoré traverser à notre rythme le dédale de ces temples aussi monumentaux que mystérieux.

Aujourd’hui, en route pour Kampong Cham, ville du sud du Cambodge dont nous n’avions jamais entendu parler avant de rencontrer Albrecht (voir 'Battambang'). Ici, nous décidons de loger chez l’habitant, plus exactement dans le village campagnard de Chiro, situé à 5 km du centre-ville, où s’est implantée l’association OBT ('Organization for Basic Training'). Cette ONG offre une instruction gratuite aux enfants du village, et ce, dans un environnement social sain afin, entre autres, de leur éviter d’être exposés aux abus du monde 'extérieur'. Nous avons vécu deux jours paisibles parmi les enfants et les sympathiques jeunes bénévoles (pour la plupart Français) de l’ONG. Décidément, encore de beaux moments de partage dans ce pays. Manon, Gabin et Arthur prennent du plaisir à échanger de simples sourires avec les enfants du village.

Sur place, d’une haute passerelle-mirador entièrement construite en bambou, on assiste à l’un des plus beaux couchers de soleil vus jusqu’à présent. Depuis notre maison sur pilotis, on emprunte un sentier transperçant un champ de maïs et s’ouvrant tout au bout sur une immense plage sauvage et déserte au bord du Mékong (il n’y a que nous !). Le soleil couchant est radieux. Il n’en faut pas plus aux enfants pour enfiler les maillots et goûter à la première baignade du voyage dans le Mékong. Ils s’adonnent à de nombreux jeux d’eau et s’inventent des histoires imaginaires sous le regard arrêté de quelques vaches curieuses au loin… . Hélas, cette quiétude est troublée lorsque Manon se blesse au pied en marchant sur un morceau de verre. La même aventure arrivera le lendemain à Gabin qui se coupe au niveau du genou. Le Mékong est un long fleuve tranquille, dangereux et pollué… Depuis ce jour, c’est resté l’unique et seule baignade des enfants dans le fleuve. Néanmoins, cette fin de journée fût magique !  

Après une nuit difficile dans notre chambre sur pilotis (merci les moustiques !), nous partons de bonne heure en tuk-tuk pour visiter Kampong Cham et ses alentours. Nous nous promenons dans un village Cham taciturne et endormi tout en allant à la rencontre de ses habitants qui nous invitent à observer leurs activités quotidiennes. Nous visitons des temples bouddhistes (encore) et en apprenons toujours un peu plus sur l’histoire fascinante de Bouddha, pendant que Gabin et Arthur s’amusent avec les singes qui errent tout autour des édifices. Nous traversons un interminable pont de bambou qui est reconstruit chaque année après avoir été emporté par les eaux montantes du Mékong pendant la saison des pluies.

Kampong Cham est rustique et paisible, très loin du tourisme de masse de Siem Reap.

Après cette journée bien remplie, nous retournons à notre 'camp de base' pour profiter du coucher de soleil à nouveau exceptionnel depuis notre passerelle. Nous passons une fin de soirée tranquille et agréable en partageant le repas autour d’une 'Cambodia beer' avec Fanélie, une Française expatriée au Luxembourg (incroyable, non ?).

Kampong Cham n’a rien d’exceptionnel, mais on a adoré s’arrêter là pendant deux jours en vagabondant au rythme des habitants de Chiro, échanger avec les bénévoles de l’ONG et profiter de la douceur de vivre campagnarde.

Demain, départ à l’aube vers l’est du Cambodge où le cadeau d’anniversaire d’Arthur nous attend… .